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Pour que le petit funambule ne tombe plus jamais de son fil...
22 février 2011

Faire vivre mes personnages...

serie_personnagesLes mots sont là, mais ils ne se matérialisent pas sur le papier... Ou du moins, ils prennent forment, mais n'expriment pas ce que je voudrais, les sensations et les sentiments que j'ai dans la tête. Je me sens inspiré, je veux écrire, encore et toujours, noircir le papier et tapoter sur mon clavier. Mais je ne suis jamais satisfait, un éternel insatisfait comme certains disent de moi... Et ils n'ont pas spécialement tord au fond.

En fait, je pense que mes personnages sont tourmentés comme je le suis. Et vu que je ne suis pas satisfait de mes propres actes, de mes agissements, de ce que je fais en général, comment pourrais-je l'être de personnages qui agissent au final comme moi... J'ai bien essayer d'écrire des choses à l'opposée de mes idées, de ma vie et de ce que je peux parfois ressentir, mais ces mots sonnent si faux... Un bonheur qui transpire le mensonge, qui n'est pas naturel, qui ne veux rien dire du tout.

C'est drôle de croiser des gens qui sourient. Je sais pas pourquoi, mais moi j'y crois rarement aux sourires des gens. J'ai toujours l'impression que ça cache quelque chose. Une légère timidité, des soucis, une auto-persuasion sur le fait que tout va bien dans sa vie. Je crois que je préfèrerais que les gens soit naturels, qu'ils pleurent même en public, qu'ils hurlent quand ils en ont envie, qu'ils soient eux-mêmes et qu'ils ne cachent pas leurs mal-être dans un sourire.

Après on sais finalement tous qu'on ne veux pas voir les gens tristes. Dans la question "ça va?" que l'on pose à quelqu'un, on sait tous qu'on a aucunes envies que la personne nous réponde "non!"... Parce qu'on ne sais jamais vraiment quoi répondre, quoi faire, quoi dire, comment se comporter. Tout est tellement plus simple quand la personne répond "oui!" avec un sourire, franc ou forcé.

Mais bon, je m'éloigne de mon sujet... Mes personnages, je ne veux pas qu'ils soient de simple pantins entre mes mains, je n'aime pas, je déteste cette idée!!! J'ai envie de commencer, et je voudrais qu'ils terminent... C'est bizarre dis comme ça, mais en général je suis leurs envies à eux, comme s'ils me parlaient, m'expliquaient leurs personnalités, je les guides là où ils veulent aller. Non je vous rassure, je ne suis pas fou!!! Enfin si un peu, mais je pense qu'il faut l'être un minimum pour s'en sortir dans le monde artistique comme je le souhaite moi...

Faire vivre des personnages n'est pas chose facile. Je regrette parfois de leur avoir donner la vie pour les affubler d'épreuves et de difficultés... Finalement, je réalise que toutes ces nouvelles, ces poèmes ou ces textes que j'écris, ces personnages créés les uns derrières les autres, finalement, et peu importe leurs âges, ce sont un peu mes enfants... Je les élèves, leur offre une vie, les guides, leur fait faire des erreurs et de bonnes actions... Ce sont certainement les enfants que je n'aurait sans doutes jamais. Faut bien se trouver une forme d'échappatoire, non?

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Commentaires
C
Je comprends ce que tu veux dire, même si je n'ai jamais écrit de fiction, en dehors de "Qui es-tu Gabriel ?", mais ce texte-là est si particulier et dans l'écriture et dans le reste... Finalement ses personnages sont nos enfants à tous les deux et nous seuls savons vraiment ce qu'ils tiennent de leurs parents... ;-)<br /> <br /> Quand tu écris seul c'est assez différent sans doute, et en même temps...<br /> En même temps le principe est le même, comme tu dis : tu commences et ils terminent. Tu donnes vie à tes personnages. Tu les fais naître, tu leur construis un lieu de vie, tu leur proposes une voie à suivre... mais il faut accepter de les laisser t'échapper un peu je pense, tout comme des parents donnent la vie à leur enfant mais doivent accepter qu'ensuite il en fasse ce qu'il veut... ou du moins ce qu'il peut... <br /> <br /> Laisse cette liberté-là à tes personnages, mais ne cherche pas à écrire à l'opposé de ta vie et de tes idées, surtout pas. Cette hypocrisie que nous avons tous au quotidien et que tu évoques, celle à laquelle nous cédons car elle est socialement correcte, ne te l'impose surtout pas dans l'écriture.<br /> <br /> L'écriture c'est la liberté justement. La liberté d'écrire, à l'encre bleue ou noire, nos vies, nos vérités, nos sentiments, nos rêves...<br /> <br /> Oui ton état d'esprit transpire dans ce que tu écris et c'est ce que j'aime depuis toujours quand je te lis...
E
Je suis une éternelle petite rêveuse qui fuit la réalité pour éviter cette souffrance qui fait si mal. Le problème avec cet état d'esprit c'est que le réveil peut être brutal et tellement douloureux.<br /> <br /> Ce fut mon cas. Je l'es vécu...<br /> <br /> Ce sourire toujours aux lèvres, se voiler la face pour ne pas voir la réalité des choses.<br /> <br /> Pourquoi embêter les autres alors qu'ils ont eux même leurs propres problèmes. Pourquoi se dévoiler alors que le soucis en lui même ne peu qu'être régler que par sois même...<br /> <br /> Si ton état d'esprit transpire sur tes personnages alors surtout n'arrête pas. Crois moi beaucoup de gens se reconnaitrons dans tes récits, et plus que tu ne le penses ...
Pour que le petit funambule ne tombe plus jamais de son fil...
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