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Pour que le petit funambule ne tombe plus jamais de son fil...
1 mars 2011

L'enfermement

48975460Rien n'est plus terrible que l'enfermement... Et j'ai vécu les deux formes d'enfermements possibles: l'enfermement psychologique, et l'enfermement physique. Je n'étais pas moi, seulement un animal dans une cage, qui a besoin de courir, de regarder le ciel, de s'allonger, de rugir... Et qui ne faisait que les quatre cents pas dans une cage bien trop étroite...

Je crois que je commence à comprendre comment sortir de cette cage. Je crois même que j'ai commencer... Mes mains s'accrochent, souffrent terriblement mais commencent à écarter le mur qui me servait de prison et de barrière. Je sens le vent sur mes doigts, le monde extérieur, je sens les insectes grimpaient lentement sur ma main, je ressens la nature, la ville, la campagne... Je ressens la vie...

Je souris, parce qu'enfin le monde court entre mes doigts. Je me libère de cette camisole que je me suis infligé à moi-même. Lorsque je suis sorti de cet établissement qui m'a maintenu enfermé plusieurs semaines, je ne savais pas encore que le plus dur était devant moi, car il est beaucoup plus difficile de vivre en éxtérieur mentalement, que physiquement... Et je suis tellement fier de moi, tellement fier des progrès que je fais chaques jours, tellement fier de me voir sourire et de réaliser que j'aime ce que peut m'apporter la vie...

Mes mains seuls sont à l'extérieur. Et j'ai eu beaucoup de mal à les extirper. Mes ces mains me donnent le courage, l'envie, la motivation pour désormais faire tomber ce mur, voir les briques s'écroulés sans résistance, voir les fissures glissées tout le long des pierres, voir la lumière me fouetter le visage de plein fouet... Je sais que cette heure est proche. Je sais que ce mur n'est plus aussi solide qu'avant, qu'il n'est plus infranchissable, je sais qu'avec l'espoir il n'y a plus d'obstacle.

Mais surtout... Je sais quels sont les personnes qui seront debout derrière, lorsque tout sera tombé. Je retrouverai les personnes qui me chuchottaient ou me criaient tellement de choses à travers le mur, celles qui ne sont jamais partis, découragés, je retrouverai ces hommes et ses femmes qui ont unis leurs forces pour faire tomber la première pierre, qui a fait tomber la suivante, et qui m'a permis de glisser mes mains pour écarter ce mur qui plus jamais ne se reconstruira face à moi...

 

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Commentaires
C
Je viens de relire cet article à la lumière de notre discussion de ce soir...<br /> <br /> On en revient toujours aux mains... tes mains qui s'égratignent sur un mur à faire tomber, tes mains qui égratignent encore un peu de peau au passage...<br /> Tu me fais penser à un papillon qui souffre pour sortir de sa chrysalide.<br /> <br /> Je t'ai vu te débattre avant, pendant et après... et ayant vécu tout cela à tes côtés, je mesure l'importance du chemin parcouru. Moi aussi je suis fière de toi et de tes progrès, soulagée aussi de voir que tu vas vraiment mieux.<br /> <br /> Tes mains ont trouvé la voie. Un jour le mur tombera complétement, il ne disparaitra pas non, mais tu pourras t'asseoir confortablement sur l'une des pierres, vestige de ton passé, et savourer l'instant présent en regardant vers l'avenir...
C
Mur à mur j'écoute tes murmures...<br /> <br /> Quand tu étais enfermé à l'intérieur de ce mur, je me souviens t'avoir écrit : "Chuchote-moi encore à l'oreille, tes secrets, tes envies, ton affection..."<br /> <br /> Les voix désespérées savent traverser les murs les plus hauts et le verre le plus épais pour les oreilles qui savent les écouter...<br /> <br /> Si on colle doucement son oreille à un mur, on peut l'entendre respirer, entendre les cris etouffés de l'autre côté se mêler aux battements de son propre coeur.
Pour que le petit funambule ne tombe plus jamais de son fil...
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