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Pour que le petit funambule ne tombe plus jamais de son fil...
14 mars 2011

Je ressens quelque chose...

parasite_hookworm_1_Je ressens quelque chose... C'est froid, c'est lourd, c'est laid et ça n'a pas de nom. C'est une espèce de petite bête affreuse qui rampe et s'entoure autour de chacun de mes membres pour les compresser, les torturer, les broyer... Ca vient d'un coup, s'en prévenir et ça ne meurt jamais totalement. Parfois ça s'engouffre dans ma tête et ça vient compresser de la même manière mes pensées, mon âme, et ça finit même par descendre jusqu'au coeur...

Je ressens quelque chose d'affreux. Affreux parce qu'on a toujours l'impression qu'on s'en est débarrassé et en fait non, ça ne meurt pas, c'est increvable cette saloperie de bestiole là. Ca a des yeux immenses, ça se plante comme ça, juste devant moi, ça semble vouloir me dire "regarde comme tu es moche, regarde comme tu ne sers à rien, regarde qui tu es au fond!". Ca me souris, il est moche ce sourire, il fait peur, et ça signifie "Je ne partirais jamais, jamais, jamais... Je suis là, même quand tu ne me ressens pas..."

Je ressens quelque chose qui me fait peur. Je ressens un vide, cette bête là aspire tout sur son passage lorsqu'elle apparait... Elle mord en plus, elle fait mal, elle prend ma peau et la tord, elle prend mon âme et l'écrase. Je la sens là, je la sens parcourir mon corps, rentrée, sortir, me regardée, elle m'écrase de toute sa présence... Je me débat, je la frappe à mon tour mais elle ne saigne même pas, alors que déjà de mon côté des litres de sang coulent, gouttes par gouttes, je me vide, physiquement, mentalement...

Je ne ressens plus grand chose. Je sens que mon corps s'effondre et que je ne peux plus lutter. Mes jambes se plient, mon visage se résigne, et je regarde la monstrueuse bestiole savouré sa victoire. Elle m'a eu encore une fois. Elle sait là ou il faut frapper. Elle sait qu'elle gagne quasiment toutes les batailles et ça lui donne chaque fois cette avantage psychologique sur moi. Alors allongé, j'accepte la défaite.

Je ne ressens plus rien. La bête est partie. Elle m'a mitraillée une fois de plus, elle m'a blessée, a détruit une nouvelle partie de moi. Je peux me relever maintenant. Je sais qu'elle reviendra. C'est un virus incurable que j'ai depuis ma naissance, j'ai abandonner depuis longtemps l'idée de m'en séparer. Je sas qu'elle reviendra et que je n'y peut rien. Je m'y prépare déjà. Mais je sais aussi que j'ai de plus en plus d'anticorps pour survivre un peu mieux à ses attaques massives...

 

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Commentaires
C
Je crois qu'il n'y a qu'une solution pour ne plus ressentir le vide et ce froid glacial qui s'installe : essayer de les remplacer par l'amour et la chaleur de ceux qui nous entourent.<br /> <br /> N'écoute pas cette increvable saloperie de bestiole mais la voix de ta Chouquette qui te dit : "Regarde comme tu es beau quand tu es touchant de sincerité, regarde comme tu me manques quand tu n'es pas là, regarde ton reflet dans mes yeux et tu verras qui tu es vraiment..."
T
Elle élit domicile là où il fait doux et chaud, à l'endroit le plus confortable mais aussi le plus fragile et le plus sensible : notre coeur.<br /> <br /> On peut lutter et développer des stratégies pour la faire fuir, mais à la fin de chaque bataille elle emporte un morceau de chair qui laisse un vide toujours un peu plus grand...
Pour que le petit funambule ne tombe plus jamais de son fil...
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