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Pour que le petit funambule ne tombe plus jamais de son fil...
20 décembre 2010

D'où je suis

pluie_vitreD'où je suis, je vois des nuages avancés doucement... Ils semblent si lourd et en même temps, si léger. Je suis allongé sur mon lit et je les regarde passés par la fenêtre. L'un passe, puis l'autre, puis encore un autre. Je commence à rêvasser... Mes proches qui ne sont plus de ce monde sont assis là-haut, comme un genre de parade, ils sont simplement passer pour me dire bonjour. Bien évidement il y a mon petit angle glacé et mon ami défiguré, ils le sont toujours eux... Mais il y a également Juno, Caro, mon grand-père, mon arrière grand-père... Il y a aussi tout ceux qui ont croisés ma vie, même pour quelques secondes, que je m'en rappel ou non.

D'où je suis, je vois les morts volés au dessus de moi. Ce ne sont pas vraiment eux, je le sais bien, ce ne sont que les fruits de mon cerveau, de mon âme, de mon imagination... Mais je regarde les nuages intensément, comme s'ils pouvaient me voir, comme si c'est ce qu'ils attendaient au fond. Il n'y a rien de morbide ni de glauque dans cette représentation et dans ce défilé interminable... C'est même beau. C'est un genre de rêve éveillé, comme si à mon tour je n'étais plus dans mon corps, comme si je m'élevais à mon tour, comme si je ne voyais plus que l'idée d'enveloppe en pensant à mon corps...

D'où je suis, je vois la pluie qui commence à tomber. Quelques gouttes seulement au départ. Je les vois atterrir violemment sur la vitre. C'est une force que tout d'un coup, je ne contrôle plus... La pluie commence à me cacher les nuages, il y en a de plus en plus, et elle apporte avec elle tout mes proches, ceux que je ne veux pas quitter. "Non, ne partez pas... S'il vous plait, rester encore un peu, je n'y arriverai pas tout seul...". Mais inévitablement, je les perds de vue. Il n'y a plus que le bruit assourdissant de l'averse qui cogne et cogne encore, comme pour vouloir casser le carreau, comme pour vouloir m'atteindre.

D'où je suis, je ne regarde plus rien. Je me courbe sur moi même, mes mains fortement placés sur mes deux oreille. Je ne veux plus rien entendre. Mais ne plus entendre l'extérieur ne me fait que d'avantage entendre ma voix intérieur... J'entends des cris d'enfants et je revois Clément... J'entends une voix de petite fille et je revois Juliette... J'entends une voix belle et assurée et je revois Juno... Et ça ne s'arrête pas. C'est une torture qui semble ne jamais vouloir prendre fin. Je sens l'eau couler le long de mes joues... Je voudrais que tout s'arrête, je voudrais que cesse ce vacarne assourdissant...

D'où je suis, je décide d'enlever les mains de mes oreilles, de me relever, et de regarder autour de moi. Tout est silencieux. La pluie à cesser. Je revois les nuages, seuls, cette fois-ci. Le silence semble me parler, murmurer, chuchoter... Ce silence me fait du bien. Le temps semble s'être arrêter. Tout est calme et reposant. Je me lève, et je m'approche de la fenêtre. Je vois la montagne et les arbres... Plus rien ne bouge. Il n'y a que l'eau qui coule encore le long du sol... Je lève les yeux, et alors que les nuages s'en vont, j'aperçois un arc-en-ciel. Comme un signe... Comme un symbole d'espoir...

D'où je suis, je ferme les yeux tout en mettant mes mains contre la vitre. Comme pour sentir cet obstacle entre moi et la nature. Cet obstacle que j'ai l'impression de toujours avoir entre moi et les autres... J'ouvre à nouveau les yeux et je me retourne. D'où je suis, je vois un miroir. Alors devant ce miroir, je passe mes doigts sur mon visage. Je suis vivant... J'existe... Je touche chaque parcelles, chaque recoins de ma gorge à mes cheveux, de mes yeux à ma bouche,... Oui je suis là et bien là. Oui mes amis les défunts n'y sont plus et voudrait désespérément que je crois en moi. Alors je me suis regardé droit dans les yeux en acceptant définitivement ce que j'étais... Et j'ai souris.

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Commentaires
E
Comme c'est beau de te voir enfin sortir de l'ombre.<br /> Te voir sourire, te voir rêvasser,te voir heureux comme jamais je t'ai vu .<br /> <br /> En cette veille de Noël, je te souhaite que ce bonheur ne soit pas éphémère. Qu'il perdure dans le temps sans limite de consommation. Jusqu'au jour ou, à ton tour, ton heure sera de partir pour l'autre monde. Ce bonheur te suivra mais tu en découvriras une autre partie que personnes ne connais encore ... Celui de revoir les gens qui te son cher et qui malheureusement sont parti trop tôt.
C
D'où je suis, je trouve ça beau ta façon de voir les choses.<br /> D'où je suis,j'aimerais vraiment avoir tes yeux...<br /> <br /> D'où je suis, je lis et je m'imprègne de ton sourire retrouvé. :-)
A
De l'endroit d'où je suis je vois un sourire. Il semblait perdu quelques minutes auparavant, mais son voyage c'est arrêté. Il semblerait qu'il vient de réaliser quelque chose. <br /> <br /> De l'endroit d'où je suis je ne peux rien savoir, je ne peux rien comprendre avec certitude. <br /> Je ne peux qu'imaginer et faire des suppositions. <br /> <br /> De l'endroit d'où je suis je me rends compte l'importance de la philosophie et de ces voyages de l'esprit. <br /> <br /> Est-ce vrai ? Est-ce faux ? De l'endroit d'où je suis cela n'a pas d'importance. L'essentiel c'est qu'il sourit...<br /> <br /> De l'endroit d'où je suis, je fixe ses mots, je m'accroche à ces lèvres... de remonte mon regard... dans ces yeux : je souris aussi. <br /> <br /> De l'endroit d'où nous sommes : le monde s'ouvre à son maximum ; il y a ceux qui étaient, ce qui sont et ceux qui seront... <br /> <br /> De l'endroit d'où je suis, je te dis bonne nuit.
M
une fois de plus, j'aime beaucoup...
Pour que le petit funambule ne tombe plus jamais de son fil...
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